Procédure visant à neutraliser la voie accessoire supplémentaire, appelée faisceau de Kent, situé entre les oreillettes et les ventricules, responsable du syndrome de Wolff-Parkison-White.

Avant l’examen

Un bilan biologique, dont l’ordonnance vous sera adressée, devra être réalisé dans les 7 jours précédents la date d’intervention. Une consultation auprès d’un médecin anesthésiste sera souvent demandée. 

L’entrée dans l’établissement se fera la veille de l’intervention ou le jour même selon votre heure de passage. Une dépilation du corps (thorax, dos, et short) sera nécessaire essentiellement pour pouvoir coller les électrodes et le pansement compressif au niveau du plis de l’aine. Une douche savonnée est demandée dans les 2 h précédant l’intervention. Vous devrez être à jeun, c’est-à-dire de ne pas avoir mangé dans les 6 heures ou bu dans les 2 heures précédant le geste. Attention café au lait, jus de fruit avec pulpe et eau pétillante doivent être stoppés 6 heures avant. Il est possible de mâcher du chewing-gum ou sucer un bonbon jusqu’à l’intervention.

Pendant l’examen

Une fois installé sur la table d’examen, les infirmières vous équiperont des électrodes et systèmes de surveillance nécessaires au bon déroulement de l’examen. Si nécessaire, l’anesthésiste viendra ensuite vous endormir, il s’agit le plus souvent d’une anesthésie modérée sans intubation. 

3 cathéters de 2 mm de diamètre seront introduits dans la veine fémorale droite après ponction au niveau de l’aine.

Après localisation précise, nous réaliserons une cautérisation (autour de 50-60 °) au niveau du faisceau de Kent. Une ponction au travers de la paroi entre les deux oreillettes (appelée trans-septal) peut être nécessaire en cas de localisation gauche. La durée de la procédure est très variable selon la localisation, environ 1 à 2 heures.

Après l’examen

Après l’intervention, vous resterez environ 1 h en salle de réveil afin de récupérer totalement de votre anesthésie si celle-ci a été réalisée. Vous pourrez vous lever à la 3^èmeheure sauf consigne particulière. Le médecin passera vous voir pour vous informer du bon déroulement de la procédure. La sortie se fait le plus souvent le lendemain en fin de matinée. 

Vous reverrez votre cardiologue 1 à 3 mois après la procédure.  

Les complications sont rarissimes avec un centre entrainé : hématome au point de ponction, épanchement péricardique.

Rarement, il peut être situé très proche des voies de conductions naturelles que l’ablation risque de léser et donc nécessité la pose un stimulateur cardiaque.