Qu’est-ce que la tachycardie par réentrée intranodale ?
Également appelée maladie de Bouveret, la tachycardie par réentrée intranodale (TRIN) est comme son nom l’indique, une tachycardie prenant son origine dans le nœud atrio-venticulaire, carrefour électrique entre les 2 oreillettes et les 2 ventricules.
Normalement l’influx électrique nait dans l’oreillette droite au niveau du nœud sinusal (métronome du cœur) permettant la contraction des deux oreillettes puis descend via le nœud atrio-ventriculaire dans les deux ventricules permettant à lors tour leur contraction. Un nouveau battement cardiaque débutera par l’activation du nœud sinusal.
Dans la tachycardie par réentrée intranodale, la présence d’une voie électrique supplémentaire un niveau du nœud atrio-ventriculaire fait que l’influx électrique est capable de descendre des oreillettes vers les ventricules mais aussi de remonter des ventricules vers les oreillettes. Il se forme une boucle électrique activant rapidement les oreillettes et les ventricules.
Qui est touché par cette tachycardie ?
Généralement, les premiers symptômes apparaissent à l’adolescence ou chez l’adulte jeune. Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes.
Quels en sont les symptômes ?
Les symptômes apparaissent sous la forme de crises de tachycardies paroxystiques de durée variable, quelques secondes à plusieurs heures. Une crise est marquée par une accélération de la fréquence cardiaque de début et de fin brutale. Ils s’associent habituellement lors de la crise des palpitations et une sensation de vertige. Lorsque la fréquence cardiaque est très rapide, d’autres symptômes peuvent s’ajouter : essoufflement, douleur thoracique, fatigue voire syncope (notamment chez la personne âgée). Ces crises peuvent être spontanées ou favorisée par : l’exercice physique, la consommation de caféine ou d’alcool.
Quel est le traitement de la tachycardie par réentrée intranodale ?
On distingue deux traitements, celui visant à terminer la crise et celui visant à éviter son apparition.
- Plusieurs manœuvres sont connues pour arrêter, avec une efficacité variable, une crise de tachycardie : boire un verre d’eau froide, le massage des sinus carotidiens, la manœuvre de Valsalva (effort d’expiration forcée à glotte fermée), la position allongée.
- Lorsque les manœuvres ont échoué, un traitement médicamenteux peut être administré par voie intraveineuse sous surveillance médicale ou per os chez des patients sélectionnés.
- Traitement antiarythmique (efficacité entre 30 et 60 %)
- Ablation par cathéter de la voie lente (efficacité ≥ 95 %)