Qu’est-ce que le flutter atrial droit ?
Le flutter atrial droit est une anomalie électrique situé dans l’oreillette droite, responsable de tachycardie (accélération de la fréquence cardiaque). La fréquence de contraction du cœur n’est alors plus sous la dépendance du nœud sinusal (métronome du cœur) mais dépend d’un circuit électrique rapide sous forme de boucle dans l’oreillette droite représenté par les flèches bleues sur le schéma ci-dessous.
Quelle est la fréquence de ce trouble du rythme ?
Variable selon l’âge, ce trouble du rythme fréquent touche environ 0,05 patients sur 1000 par an avant 50 ans et 6 patients sur 1000 par an après 80 ans. En moyenne, 1,8 nouveaux cas pour 1000 patients par an sont diagnostiqués.
Quels sont les causes de cette arythmie ?
Deux terrains sont fréquemment retrouvés chez les patients en flutter atrial droit : l’insuffisance cardiaque et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Cependant, chez un certain nombre de patients, aucune pathologie sous-jacente n’est retrouvée.
Parmi les facteurs déclenchants, nous retrouvons : la péricardite aiguë, l’exacerbation de BPCO, la pneumonie, la consommation d’alcool, un déséquilibre thyroïdien, la chirurgie cardiaque/pulmonaire et l’infarctus du myocarde.
Quels en sont les symptômes ?
Les symptômes peuvent être très variables d’un patient à l’autre selon sa fréquence cardiaque, l’existence de pathologie cardiaque sous-jacente ou son état général : palpitation, fatigue, essoufflement.
Comment poser le diagnostic ?
Son diagnostic nécessite un enregistrement du rythme cardiaque par un électrocardiogramme. Le tracé alors typique prend la forme d’un toit d’usine retourné.
A quelles complications expose-t-il ?
Deux complications sont associées au flutter atrial droit :
⦁ L’insuffisance cardiaque : la fréquence cardiaque étant souvent rapide, le cœur devient incapable d’assurer pleinement sa fonction de pompe et une rétention d’eau (jambes, poumons…) peut en découler.
⦁ L’accident vasculaire cérébral : la vidange de l’oreillette étant altérée, le sang a tendance à y stagner et donc à coaguler, principalement au niveau de l’auricule (petite excroissance de l’oreillette gauche). Il se forme alors des caillots (thrombus) pouvant migrer dans la circulation générale et obstruer les vaisseaux, essentiellement au niveau cérébral.
Quel est le traitement du flutter atrial droit ?
L’ablation est le traitement de choix de cette arythmie. Avec une efficacité proche de 95% et un taux de complication extrêmement faible à 0,4%, elle est souvent proposée aux patients en première intention. A défaut, un traitement pour ralentir le cœur peut également être donné.
Comme pour la fibrillation atriale, un traitement anticoagulant est souvent nécessaire afin de prévenir la formation de caillot au sein de l’oreillette gauche.