Le port d’un stimulateur cardiaque ou d’un défibrillateur autorise le plus souvent à mener une vie professionnelle, sociale ou familiale normale. L’objectif de cette fiche est de donner des informations pratiques vous permettant de vivre au mieux avec votre prothèse. Elle n’est bien entendu pas exhaustive mais vise à répondre aux questions les plus fréquentes.

La plupart des prothèses actuelles sont IRM compatibles, cette vérification pourra être faite auprès de votre cardiologue. Un délai minimal de 6 semaines entre l’implantation de votre prothèse et la réalisation de votre IRM doit être respecté. Juste avant sa réalisation, votre prothèse sera programmée par un cardiologue en mode IRM.

Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’un téléphone portable, d’un four à micro-ondes ou de passer dans les portiques antivols (ne pas rester entre les portiques). Il n’y a pas de danger avec les portiques d’aéroport mais cela déclenche l’alarme, il vous est donc conseillé d’avoir toujours sur vous votre carte de porteur pour passer en dehors du portique. L’utilisation de plaques à induction est possible à condition de rester à longueur de bras des plaques. Aucune interférence n’existe avec les téléphones portables. Il en est de même avec les compteurs Linky.

La soudure à l’arc est une contre-indication absolue. L'électrostimulation musculaire est fortement déconseillée.

Il est conseillé d’éviter les sports à risque de friction sur sondes (mouvements amples soutenus et répétés du bras homolatéral à la prothèse ; par exemple : tennis, golf, nage crawlée) ou choc direct sur boitier (par exemple : sport de combat, rugby).

Pour les porteurs de défibrillateur, les sports à risque de traumatisme en cas de choc électrique interne/perte de connaissance sont déconseillés (par exemple : escalade, plongée).

Un suivi régulier de votre prothèse en consultation auprès d’un cardiologue sera nécessaire avec une fréquence variable (tous le 6 mois à 1 an). A l’aide d’une antenne reliée à un programmateur externe, le cardiologue interrogera votre stimulateur cardiaque/défibrillateur pour contrôler son bon fonctionnement.

Afin de dépister précocement une éventuelle infection de votre prothèse, il vous est conseillé une auto-surveillance régulière de votre cicatrice qui doit être propre, souple et indolore. En cas de signes d’inflammation locale, nous vous conseillons de prendre contact avec votre cardiologue. Il est important d’éviter les lésions cutanées en regard du boitier.

En cas de fièvre, il est déconseillé de prendre des antibiotiques sans qu’un foyer infectieux soit clairement identifié.

Deux actes sont contre-indiqués car à risque d’infection : le piercing et le tatouage.

Il est conseillé de ne pas trop s’exposer au soleil, le risque étant un échauffement du boitier pouvant engendrer des brulures.

Vous avec peut-être reçu lors de votre hospitalisation pour l’implantation de prothèse un boitier de télécardiologie. Ce dernier nous permet de recevoir un certain nombre d’informations concernant votre défibrillateur : trouble de rythme, durée de batterie, fonctionnement du boitier et des sondes, pourcentage de stimulation… En aucun cas, il ne se substitue à une consultation en cas d’urgence (malaise, choc électrique interne…) et à un suivi régulier de votre défibrillateur.

Tout d’abord, un choc électrique interne ne peut pas être transmis à une personne en contact avec le porteur d’un défibrillateur. Ensuite, un choc peut ne pas être ressenti lorsque le trouble du rythme cardiaque engendre un malaise avec perte de connaissance.

Si vous avez ressenti 1 choc, vous devez prendre contact avec nous afin de faire contrôler votre défibrillateur dans un court délai.

Si vous avez ressenti 2 chocs ou plus, vous devez appeler en urgence le SAMU ; il peut s’agir d’un orage rythmique (répétition rapprochée de trouble de rythme ventriculaire grave) ou d’un dysfonctionnement de votre appareil.

Selon l’arrêté du 16 décembre 2017 (consolidé le 20 avril 2018), la conduite privée peut être reprise :

- Après 3 mois en cas d’implantation en prévention secondaire

- Après 2 semaine en cas d’implantation en prévention primaire

- Après 3 mois en cas de choc approprié

- Après que le problème soit réglé en cas de choc inapproprié

- Après 1 semaine en cas de changement de boitier

- Après 2 semaines en cas changement de sonde